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Intrigue #2

Event de Noël

Tout allait bien à Hatfield. Tout allait bien, jusqu’à ce qu’un nouvel Eveillé se manifeste, et chamboule tout. Sans crier gare, les adultes se sont mis à agir comme des enfants, refusant de travailler, se déguisant, jouant dans la rue, fuyant les épinards.
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The Punk and the Godfather (avec le Parrain)

Algor Divola
Algor Divola
Messages : 10
Dollars : 8124
Date d'inscription : 05/01/2017
Groupe : Grey
Ven 6 Jan - 19:42

Algor et Luciano

The Punk
and
the Godfather


« Mon Parrain aimerait vous rencontrer. »

Je regarde l’homme venant d’ouvrir la porte de la belle voiture noire. Son costume, de la même teinte, souligne son corps imposant. Avec ses lunettes de soleil apportant une ombre supplémentaire à son visage, tout indique qu’il était un membre fort de son espèce. La plupart des humains auraient sûrement peur en le croisant dans la rue – mais ici, la situation s’inverse. Je reste là, sans bouger, à regarder cet homme. Aucune autre parole ne vient briser le silence pesant ; le laboratoire, derrière moi, n’émet plus un seul son, lui non plus. L’homme de main sait pourquoi. Et, contrairement à son habitude, cette fois, c’est lui qui sent la peur planter ses griffes en lui.

Je prends un léger plaisir à sentir l’odeur de sa peur s’élever dans l’air. Il tente de garder une contenance, mais ça m’échappe pas – il flippe de plus en plus. Lui lançant un dernier regard, je me à avancer, très doucement. Je m’approche de lui. Son adrénaline monte un peu plus encore, sa respiration s’accélère, sa main se crispe légèrement. Puis, tranquillement, j’entre dans la bagnole, m’assois et attend que les choses se déroulent. Une chanson des Who s’installe dans ma tête sans que je puisse l’empêcher ; mais elle correspond bien à la situation.

Je suis seul à l’arrière. Deux hommes à l’avant. On roule dans Hatfield, entrant dans des quartiers que je connais moins. Je reconnais tout de même les parties de la ville qu’on traverse : la voiture s’arrête dans le quartier français. Le subalterne vient m’ouvrir la porte de la voiture ; sans lui accorder un regard, j’observe le bâtiment qui nous fait face. Un cinéma, de toute évidence… étrange. Je n’aurai pas imaginé un Parrain dans un endroit comme celui-ci. Je commence à avancer, et les larbins ouvrent les portes sur mon passage. On m’indique le chemin vers une salle ; j’entre.

Maintenant que j’y pense, c’est la première fois que je suis dans un cinéma. La salle est grande, sombre, je suis en haut d’un escalier. Etrangement, je ne me sens pas étranger aux lieux – tout le monde est déjà allé au cinéma, après tout. Et, disons juste que j’ai rencontré un ou deux monsieur-tout-le-monde. L’écran s’illumine alors que je m’avance quelque peu ; je ne distingue qu’une seule personne dans toute la salle. Ou plutôt, un seul chapeau. Je m’en approche, mais l’être posé sous ce chapeau n’est pas qui je croyais. Alors que je m’attendais à rencontrer un homme de plus de cinquante ans, un gosse de 17 ans observe l’écran, le visage calme.

Quelques secondes s’écoulent. De la musique commence à jouer, mais je ne regarde pas l’écran. Ce type n’a pas l’air de se rendre compte que je suis juste à côté de lui. Il m’énerve. Est-ce que c’est une blague, toutes ces conneries ? J’espère bien qu’ils me font pas perdre mon temps. Très lentement, j’augmente ma taille, et mes muscles commencent à se tendre. Ma respiration se fait légèrement plus forte. C’est là qu’il tourne son regard vers moi.

Pas de sueur sur son front. Pas de tremblement. Pas de dilatement de pupille. Aucun signe de peur. Mais son expression a changé : il a l’air gêné. Très légèrement embêté. Comme si je l’empêchais de mater son film.

Mon attitude change immédiatement. Ma simple présence aurait fait feuler des chats, s’envoler les oiseaux, pleurer des bébés. L’homme le plus viril du monde aurait ressenti ses testicules remonter. Mais ce mec n’en a rien à faire. Ce n’est pas comme s’il n’avait pas conscience de la situation, pourtant ; je vois très bien dans son regard qu’il sait qui je suis. C’est plus comme s’il n’en avait pas grand-chose à faire. Comme si j’étais négligeable.

Je m’assois à côté de lui, reprenant ma taille habituelle. Mon visage se retrouve au même niveau que le sien.

« T’es pas là pour m’emmener voir le Parrain, pas vrai ? »

Je garde les yeux rivés sur lui. Ce mec commence à m’intéresser. Soit ses couilles ont trempées dans la même eau que moi, soit il est pas ce qu’il paraît être.

Génial.
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Luciano Valente
Luciano Valente
Le Parrain
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Dim 8 Jan - 18:41

The Punk and the Godfather

Les bordures noires sur les côtés auraient pu irriter un puriste, mais l'énorme écran n'était pas aux normes des anciens projecteurs fonctionnant à la pellicule. Mais Luciano n'avait pas résisté à l'envie de visionner son premier film dans sa nouvelle acquisition « à l'ancienne ». Qu'importe donc, d'une image qui semblait un peu réduite, c'était toujours plus agréable sur grand écran.

Son choix s'était porté sur un western, un de ses genres favoris. Écrit par un compatriote Italien, la génialissime scène d'introduction de « Il était une fois dans l'Ouest » défilait lentement, installant cette tension qui la rendait célèbre. Ni musique, ni parole, seulement trois hommes attendant la venue d'un quatrième. Un attente insupportable.

Un pas lourd, pesant, un peu gauche, se fait entendre alors que la locomotive arrive en gare. Pour autant, Luciano ne quitte pas l'écran des yeux, captivé par le film. Il attends que la locomotive s'en aille, que les hommes s'apprête à repartir, avant d'être arrêtés par l'harmonica, lancinant, qui transperce le corps plus sûrement qu'une balle de revolver. Alors seulement, il tourne la tête en direction du nouveau venu.

- Où est Frank ?

La voix résonne dans la salle. Le son est excellent, c'est un très bon investissement.

- Il nous a envoyé à ta recherche.

Luciano fixe cet individu, immense, noueux, qui s'immisce dans son film.

- Vous avez un cheval pour moi ?

- Eh bien, question chevaux, on est un peu juste, on s'excuse.

- J'en vois trois qui ne sont à personne.

Luciano jette un bref regard vers le siège voisin, pour l'inciter à s'asseoir, avant de se retourner vers l'écran alors que la fusillade se déclenchait.


« T’es pas là pour m’emmener voir le Parrain, pas vrai ? »

Luciano fronça légèrement les sourcils, visiblement plus attentif à l'intrigue du film qu'à la question de son interlocuteur.

- Quitte à vous borner à imiter des vêtements, vous auriez pu en choisir de meilleure classe.

Il saisit sur le siège vide à sa droite un imposant bol en porcelaine qu'il tendit à son voisin, daignant toujours le regarder.


- Pop-Corn ?

Avant toute hésitation de sa part, il en saisit un qu'il mastiqua lentement, observant le héros se relever des suites d'un tir heureux d'un de ses adversaires. Alors que la scène suivante s'enchaîna sans la moindre transition, Luciano sourit discrètement. La séance s'annonçait enrichissante.
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Algor Divola
Algor Divola
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Date d'inscription : 05/01/2017
Groupe : Grey
Dim 8 Jan - 23:02

Algor et Luciano

The Punk
and
the Godfather


Le type ne me regarde plus. Les yeux rivés sur l’écran, il a l’air plus absorbé par le film que par ma présence. D’un côté, j’ai envie de lui arracher un bras pour lui apprendre les bonnes manières, mais d’un autre, ce gars m’intrigue.

« Quitte à vous borner à imiter des vêtements, vous auriez pu en choisir de meilleure classe. »

Sérieusement ? Il se fout de ma gueule, ou quoi ? Ce mec est complètement fou. Il confirme bien ce que je pensais, qu’il sait qui je suis, ce que je suis, mais en même temps, il me dit clairement qu’il me trouve mal habillé. Lui porte un costume et un chapeau. A l’intérieur ? Et il veut m’apprendre les bonnes manières ? Bon, je porte des lunettes de soleil dans un ciné, mais…

« Pop-Corn ? »

Tout en me proposant la bouffe, il en prend un lui-même et commence à le manger tranquillement. Il continue à regarder le film. Je jette un œil à l’écran ; apparemment, c’est un film de cowboy. Enfin… je n’en vois pas beaucoup plus, avec mes lunettes. Le bol de popcorns, un peu trop classe pour un cinéma normal, est encore devant moi. Je plonge ma main dedans, et utilise chacun de mes cinq doigts comme des genres d’aspirateurs : les popcorns se stockent dans mon bras, sans pour autant absorbés. Le pot se vide jusqu’à la moitié. Je retire ma main, puis fais sortir un popcorn de mon index et le mange.

Mes vêtements n’ont pas l’air de lui plaire. Il m’a parlé de mes pouvoirs, il s’attend probablement à une petite démonstration. Déjà, le coup des popcorns a dû lui faire bizarre ; il pense sûrement pas que c’est aussi facile pour moi de faire ce genre de choses. En tournant la tête vers l’écran, je transforme mes vêtements. Mes lunettes de soleil disparaissent, et toute ma tenue imite celles des personnages du film. Je ressemble à un vrai cowboy : chapeau, manteau, ceinture, bottes. Le changement se fait dans un étrange bruit, entre les froissements de vêtements et la succion d’un couteau qui pénètre la chair.

« C’est mieux ? »

Je lève la tête, ouvre la bouche et y laisse couler quelques popcorns que je mange aussi. C’est la première fois que je goûte ces trucs ; c’est un peu étrange. De ce que j’en sais, c’est la nourriture préférée des gens dans un ciné, et ils aiment aussi en manger dans les fêtes foraines. Je me demande s’ils en mangent ailleurs. Ça a vraiment un goût étrange.

J’arrête de regarder le film pour observer ce mec à nouveau. Le western m’intéresse pas vraiment, les films en général, ça me branche pas trop. J’ai jamais dû manger de cinéphile.

« Donc, t’es l’Parrain ? T’es pas un peu jeune pour tremper dans des trucs pareils ? »

C’était pas trop difficile à deviner, après tout. Il a vraiment l’air d’être en contrôle de la situation – enfin, c’est probablement ce qu’il pense. D’un côté, c’est un peu ça : après tout, il a réussi à m’intriguer. Il a le droit de vivre et de me parler. Pour l’instant.

Il fera sûrement pas attention à ma moquerie, alors j’en profite pour continuer la conversation.

« Alors. Qu’est-ce tu m’veux ? »

J’espère qu’il a une vraie raison de m’avoir amené ici, sinon, j’espère pour lui qu’il est capable de supporter la douleur aussi bien qu’il gère la présence de la mort. Parce que si je suis là pour rien, il peut appeler tous les gardes du monde à la rescousse, ça changera rien. Il sera à moi.
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