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Intrigue #2

Event de Noël

Tout allait bien à Hatfield. Tout allait bien, jusqu’à ce qu’un nouvel Eveillé se manifeste, et chamboule tout. Sans crier gare, les adultes se sont mis à agir comme des enfants, refusant de travailler, se déguisant, jouant dans la rue, fuyant les épinards.
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Une main grise guidant l'épée de la justice [avec Mr. Valente]

Gordon Wolfe
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Jeu 24 Nov - 0:04

Une main

grise guidant

l’épée de la

justice

Avec Luciano Valente
Je pense l’avoir assez mis en valeur, mais ma perception du temps est bien différente de celle du commun des mortels. Ce qui vous parait être une seconde parait être une seconde à votre interlocuteur, sauf si cet interlocuteur s’avère être moi-même. Dans ce cas, votre seconde me semble plus longue. Elle s’écoule plus lentement. Je la sens passer, et j’ai donc bien plus de temps que qui que ce soit.

Mais ça n’empêche pas le temps de passer bien trop vite.

J’avais l’impression d’avoir quitté le Luciano Valente quelques jours auparavant, quand déjà il me recontactait. Cela faisait pourtant plusieurs semaines que je l’avais rencontré : j’avais vraiment eu beaucoup à faire. Quelle ne fut donc pas ma surprise quand je reçu ce mail m’indiquant que Monsieur Valente avait eu vent de mes intentions concernant la mafia japonaise. Pourtant, son secrétaire m’assurait qu’il possédait des informations qui s’avéreraient extrêmement utiles pour moi – et que, bien entendu, mon intervention serait fortement profitable à son employeur.

Le choix du Sakamoto m’avait tout d’abord semblé étrange. Pourquoi pas un établissement de la Famille ? Puis je compris qu’il souhaitait prendre des précautions afin qu’aucun lien ne soit fait entre lui et moi. Cela ma sembla alors être une idée judicieuse, après tout, j’avais déjà été vu dans le fameux bar. Mais un bémol apparu alors dans mon esprit : pour entrer au Sakamoto sans détonner complètement, il faut être en costume, et possiblement, ne pas être armé. Peut-être que l’on comprendrait que je venais simplement prendre une pause après un dur travail si je gardais mon uniforme habituel, mais je ne pourrais alors plus passer inaperçu en disparaissant dans l’arrière-boutique. J’optais donc pour un costume, mais choisissait de garder mon katana : j’en aurai sûrement besoin.

Il me fallait tout de même éviter d’attirer trop d’attention sur moi. Après avoir enfilé un beau costume, je traversais nonchalamment les réseaux électriques de la ville pour réapparaitre dans une ruelle proche du Sakamoto’s. Les rues étaient assez pleines, mais je pourrais peut-être me fondre dans la masse. Enfin… pas si facile que ça, avec un costume blanc.

J’arrivais pourtant à entrer dans le bar sans me faire accoster par des fans ou simplement entendre un « Hey ! C’est Light Blue ! ». Une victoire, en soi. J’arrivais alors au bar et m’y asseyais. Sakamoto faisais le barman, ce soir-là. Ce n’était pas spécialement surprenant, bien que Fred y étais généralement plus présent, mais cela me laissait à penser que le chef de la Famille n’était pas entièrement étranger à la présence du patron au bar ce soir-là.

Une formule magique devait me permettre de m’emmener à la rencontre de Luciano Valente. Sakamoto s’approcha de moi. « Un Chianti Sicilien dans un verre de Saké, si possible. » Sakamoto m’observa d’un regard transperçant. Je soutenais ce jugement Une main grise guidant l'épée de la justice [avec Mr. Valente] 203397230 , et Sakamoto se débrouilla pour me faire passer dans l’arrière-boutique. Tout se déroula en un instant : cet homme était vraiment incroyable. Il passa simplement de l’autre côté du bar, marcha devant moi et m’entraina dans sa course, comme si j’avais tout simplement disparu. Son corps cachait le mien du reste du bar, et je disparus de la salle pour atterrir dans une réserve pleine de bouteilles en tous genres et de différentes denrées permettant de nourrir les clients. Un espace avait été aménagé au milieu de ce cellier déjà plutôt grand. Dans cet espace, Valente et quelques-uns de ces hommes.

On sentait que nous ne resterions pas ici longtemps. Pourtant, l’ambiance était celle du manoir. Sombre, énigmatique, une certaine tension dans l’air et cet homme, au centre de tout cela, calme et élégant. Fort de sa prestance. Conscient de son pouvoir.

« Bonsoir, Parrain. »

Une fois encore, le jeu était lancé. Cette fois pourtant, ce n’était plus un simple face-à-face. Pour la première fois, nous allions accorder nos actions pour déterminer le sort de la ville. Pour la première fois, la mafia italienne mettrait à son service un pouvoir surpuissant. Pour la première fois, je me couvrais d’opprobre afin de protéger les innocents.
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Luciano Valente
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Jeu 24 Nov - 15:52

Une main grise guidant l’épée de la justice

Il est dommage que l'alcool fasse trembler. Luciano se serait bien servi un Scotch aux frais de Sakamoto. Mais la sulfateuse entre ses mains serait devenue bien trop dangereuse pour ses partenaires. Et il ne faut SURTOUT pas voler Sakamoto.

Aussi est-ce avec dépit qu'il patientait, adossé contre un tonneau de la distillerie Connor's.

Huit hommes l'accompagnaient, ainsi qu'Ailill. Tous des combattants émérites. Et tous en costume. Chacun comblait l'attente comme il le pouvait. L'un sifflotait, l'autre pianotait avec ses doigts, un autre faisait les cents pas. Luciano les laissait faire. Qu'ils évacuent leur stress. Lui en attendant, occupait son esprit en réfléchissant sur le problème de la soirée dans son plus large plan.

L'une des forces d'Hatfield, c'est sa diversité ethnique. Des Russes, des Chinois, des Italiens, des Européens... Toutes les langues ou presque y sont parlées et le bagage culturel de la ville n'en est que renforcé.

Le souci avec la diversité ethnique, c'est que certaines cultures ne sont pas faites pour cohabiter avec d'autres. Rentrant dans une compétition sans répit avec les autres, elle cherche à en prendre la place. La culture n'est, alors, rien de plus qu'une armée. Vouée à affronter ses adversaires, à évoluer, à gagner du terrain, prospérer ou, plus fatalement, disparaître.

Le milieu des mafias se portent tout particulièrement à cette allégorie. L'ancrage des traditions y tient une place radicale et les alliances comme les hostilités peuvent reposer sur des critères aussi flous que les similitudes culturels.

L'action de ce soir était elle juste ? Sans doute pas. Était-elle justifiée ? Oui. Et si Dieu existe, la justice n'a pas l'air de le préoccuper au vue de l'état du Monde. Aussi, que craindre d’enfreindre un précepte créé de toutes pièces et inexistant ?

L'arrivée de Gordon provoqua un arrêt dans l'espace temps. C'était du moins ce qu'il en paraissait : Chacun s'était subitement arrêté de respirer, tendus comme des arcs, tournant unanimement leur tête vers le nouveau venu. Sauf Luciano.


- Bonsoir, Mr Wolfe, répondit-il après quelques interminables instants, daignant enfin le regarder de ses yeux vides de tout sentiments, comme à son habitude. Vous êtes bien élégant, ce soir. C'est parfait. Je ne conçois pas une attaque armée sans costume trois pièces.

Un signe du menton et Ailill lui tendit un petit objet du bout des doigts.

- Avec cette oreillette, vous serez en liaison constante avec le reste de l'équipe et notre coordinateur, qui nous suit à distance. Veuillez m'excuser par avance, mais je vous demanderais une confiance accrue si ce n'est aveugle envers votre homme de liaison. Je sais pertinemment que ce n'est pas dans vos habitudes d'être dirigé, mais croyez moi, si la mission doit être mené à bien, nous devons respecter à la lettre plan que nous avons établi.

Son visage se fendit d'un demi-sourire.

- De fait, vous comprendrez je pense que je ne puis vous fournir notre fameuse information. Nous ne pouvons prendre le risque que vous décidiez de faire cavalier seul une fois mis au courant.

Il marqua une pause le temps que Gordon se fasse à la nouvelle. Bien que rien, dans son échange, ne parlait de la lui révéler.

- Si tous se passe bien, vous y serez confronté durant l'opération. Vous aurez alors la preuve que je ne vous aurez pas menti. Pour l'heure, vous allez être obligé de me faire confiance. Il y a bien quelque chose que vous ignorez concernant ce groupe.

Son sourire s'élargit.

- Et s'il s'agissait d'un piège pour vous attirer dans un traquenard, nul doute que vos compétences vous en sortiraient, n'est-ce pas ? Je perdrai alors votre soutien et ce ne serait pas dans mes intérêts. Convaincu ?

Il attendit la réponse de son associé alors que Ailill et ses hommes s'engouffraient à l'extérieur, passant par une porte dérobée.
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Gordon Wolfe
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Jeu 24 Nov - 18:46

Une main

grise guidant

l’épée de la

justice

Avec Luciano Valente


Tous les hommes de Valente semblaient crispés, tendus. Ils avaient le regard fixé sur moi, comme craignant que je ne les envoie en prison. Il semblait, pourtant, que j’avais bien besoin d’eux. Aillil O’Connor, le secrétaire, s’était montré très clair.

« Bonsoir, Mr Wolfe. Vous êtes bien élégant, ce soir. C'est parfait. Je ne conçois pas une attaque armée sans costume trois pièces. »

Et bien… même s’il était agréable que le chef de la mafia italienne remarque mon accoutrement, il ne devait pourtant pas savoir à quoi ressemblait un combat au katana ; il y avait une raison pour laquelle je ne m’habillais que très rarement de façon aussi formelle. Se déplacer est moins aisé. Mon habituel pull à capuche me manquait déjà…

Un homme me fit passer une oreillette sur un signe du patron. Ils semblaient se connaitre plus personnellement que n’importe lequel des hommes de mains présents. J’en déduisais qu’il était important ; je retiendrais donc son visage. Valente m’expliqua que je devrais obéir à tous les ordres du coordinateur de l’autre côté de l’oreillette. Je l’enfilais immédiatement ; bien évidemment, l’information de la Famille ne me serait pas transmise. Il leur fallait un levier, mais je commençais à me demander si cette information était vraiment réelle. J’osais espérer que c’était le cas – sinon, je me verrais forcer de bien expliquer à mon associé officieux que la véritable raison de notre association n’était pas ma peur d’une ville assiégée par tous types de gangs au même moment. Non. Ce dont j’avais peur, c’était de la réaction de la population lorsque je me serais occupé de chacun de ces gangs en moins d’une journée. Lorsque la population comprendrait l’étendu de mon pouvoir. Lorsqu’elle aurait peur de ce que je pourrais leur faire, à eux.

Valente m’expliqua à nouveau ce que son secrétaire m’avait déjà dit, et ce que j’avais aisément pu déduire.

« Et s'il s'agissait d'un piège pour vous attirer dans un traquenard, nul doute que vos compétences vous en sortiraient, n'est-ce pas ? Je perdrai alors votre soutien et ce ne serait pas dans mes intérêts. Convaincu ? »

Les mafieux quittèrent l’arrière-boutique par une petite porte que je n’avais pas remarquée. Ce Sakamoto était vraiment plein de surprises… je ne me lasserais décidément jamais de cet endroit.

« Je vous ferais confiance, ne vous en faites pas. Ceci dit, j’ose espérer que vous ne sous-estimez pas mes capacités : ne laissez pas vos hommes se mettre en danger en pensant simplement que je ne peux pas les défendre, et n’imaginez surtout pas qu’il serait possible de me tendre un piège quelconque. Vous vous en mordriez les doigts… mais je sais que vous êtes un homme assez réfléchi pour avoir compris cela. »

Je m’avançais vers la porte et me ravisait une seconde avant de sortir.

« Parrain… la prochaine fois que vous voulez organiser une rencontre, donnez-moi simplement une adresse. Vous n’avez pas à demander des services à Sakamoto ou qui que ce soit. J’ai mes propres moyens d’entrer quelque part sans être vu… il nous suffit d’un point de rendez-vous à l’écart des regards indiscrets. »

Je sortais donc à la suite des hommes en armes. Des armes à feu… j’avais oublié à quel point des objets pareils donnaient un sentiment de puissance à ceux qui les portaient, mais faisaient aussi d’eux des cibles privilégiées. Les soldats de la Famille semblaient prêts à en découdre. Pour quelqu’un comme moi, ils avaient l’air aussi dangereux qu’un enfant de 10 ans avec un bout de bois pointu leur aurait semblé à l’instant. Mais Valente semblait leur faire confiance et était sûr que j’aurai besoin d’eux – pourquoi pas, après tout.

« Bon, dites-moi tout. J’ai le droit de monter dans la voiture avec vous, ou je suis puni et je dois voler derrière ? »
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Luciano Valente
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Jeu 24 Nov - 20:15

Une main grise guidant l’épée de la justice

« Je vous ferais confiance, ne vous en faites pas. Ceci dit, j’ose espérer que vous ne sous-estimez pas mes capacités : ne laissez pas vos hommes se mettre en danger en pensant simplement que je ne peux pas les défendre, et n’imaginez surtout pas qu’il serait possible de me tendre un piège quelconque. Vous vous en mordriez les doigts… mais je sais que vous êtes un homme assez réfléchi pour avoir compris cela. »

Le sourire de Luciano s'agrandit alors que son interlocuteur se dirigeait vers la porte.

« Parrain… la prochaine fois que vous voulez organiser une rencontre, donnez-moi simplement une adresse. Vous n’avez pas à demander des services à Sakamoto ou qui que ce soit. J’ai mes propres moyens d’entrer quelque part sans être vu… il nous suffit d’un point de rendez-vous à l’écart des regards indiscrets. »

Cette fois Luciano sourit franchement.

- Je n'en doute pas, mais je voulais m'assurer que vous veniez bien habillé. Votre costume de notre dernière soirée m'avait tapé dans l'oeil.

Ils sortirent dans l'arrière-cour du bar. Le lieu était désert, cerné de palissade. Ses hommes de main s'affairaient, accroupis autour de quelque chose invisible au deux Grands.

« Bon, dites-moi tout. J’ai le droit de monter dans la voiture avec vous, ou je suis puni et je dois voler derrière ? »

- Je crains fort de vous décevoir, rétorqua Luciano à son adversaire. Le trajet ne se fait pas en limousine.

Les huit soldats s'écartèrent alors, portant une grosse bouche d’égout.


- La chose ne me plaît guère à moi aussi, mais les yakuzas ne s'attendront pas à une attaque par le bas.

Il appuya le regard électrique de Light Blue.

- Navré pour votre costume blanc,dit-il avec un petit sourire mi-désolé, mi-amusé.

Sur ces mots, il ouvrit la marche et entreprit de descendre dans les sous-sols de la ville.



***



- J'espère que l'odeur ne vous indispose pas, questionna Luciano une fois tout le monde descendu.

Lui même ne paraissait pas gêné la moins du monde. Il gardait son air habituel – qui se caractérisait pas l'absence d'expression.


- Le terrain a déjà été préparé sur cette partie-là, expliqua-t-il. Quelqu'un – qui est occupé à une autre tâche ce soir, malheureusement – s'est chargé de nous ouvrir la voie.

Dans les oreillettes de chacun, une voix de femme s'éleva alors :

- Comprenez que la personne en question a empilé un tas d'ordures nauséabondes dans les canaux du Dojo Yakuza, bloquant toutes les canalisations, et forçant les jap's à fuir une partie de leur immeuble. Partie par laquelle vous allez vous infiltrer. Je vous raconte pas comment la dite personne s'y es prise, mais je crois qu'elle est devenue insensible sur le plan olfactif à force de vivre dans la me...

- C'est compris, Liana, l'interrompit Ailill d'un ton à la fois aimable et ferme. Le Parrain exige de toi une neutralité parfaite en mission.

- Toutes mes excuses Ai-more. Je ne recommencerai plus, promis. Mr Wolfe ? Pourrais-je entendre votre voix que l'on dit sensuelle dans le tout-Hatfield ? C'est pour la reconnaissance vocale, n'allez pas croire autre chose.

Dans tout film de mafieux, les femmes occupent une place mineure. C'était l'unique tradition que Luciano ne respectait pas : Elles savaient détendre les hommes même en pleine mission comme en prouvait les petits rires nerveux des huit autres membres de l'équipe et pouvait se montrer bien plus résistantes qu'eux. Et leur sens de la diplomatie bien particulier pouvait lui être bien utile en certaines situations. Restait à voir à la réaction de Gordon Wolfe si la situation actuelle en respectait les critères...
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Gordon Wolfe
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Jeu 24 Nov - 21:23

Une main

grise guidant

l’épée de la

justice

Avec Luciano Valente
Valente semblait vraiment apprécier les costumes, étant donné son petit compliment quant à mon habituel complet blanc et bleu. Après tout, en tant qu’italien et mafieux, ça ne devrait pas être spécialement surprenant. Il répondit de même à ma boutade concernant la voiture :

« Je crains fort de vous décevoir. Le trajet ne se fait pas en limousine. »

Ho, merveilleux. Les hommes de main de la Famille venaient d’ouvrir une plaque d’égout. Je n’étais pas la personne la plus délicate du monde, après tout, je savais ce que c’était que de vivre dans la rue et il m’était arrivé de visiter les souterrains de la ville, mais je dois avouer que cette odeur n’était pas ma favorite.

« La chose ne me plaît guère à moi aussi, mais les yakuzas ne s'attendront pas à une attaque par le bas. Navré pour votre costume blanc »

« C’est mon costume qui vous inquiète ? Ne vous en faites pas. Je n’ai aucune intention de me tâcher. »

Je m’avançais nonchalamment vers le trou dans le sol et m’envolais pour me faire descendre en douceur dans les égouts de la ville, les mains dans les poches. Pas même l’air n’entrait en contact avec mon costume, et je n’avais aucune intention de marcher une fois en bas.

« Bon, et bien… au final, on dirait bien que je vais devoir vous suivre en volant. »

Alors que je prononçais ces paroles, mon visage disparaissait sous terre.

J’attendais que tout le monde soit descendu, en suspension au-dessus des eaux usées s’écoulant au milieu du tunnel. Je ne voulais pas gêner mes alliés en volant au-dessus du chemin.

« J'espère que l'odeur ne vous indispose pas. »

C’est vrai que ce n’était pas particulièrement agréable. Mais après quelques minutes, je m’y habituais ; j’avais eu quelques temps d’adaptation lors de mon enfance, et les trucs comme ça, c’est comme le vélo.

« Le terrain a déjà été préparé sur cette partie-là. Quelqu'un – qui est occupé à une autre tâche ce soir, malheureusement – s'est chargé de nous ouvrir la voie. »

Valente avait-il un expert logistique spécialisé en nettoyage d’égout ? Etranges compétences… Je lui en toucherais peut-être un mot, cette personne avait sûrement des choses incroyables à raconter. Mais je n’eut pas le temps de lui demander immédiatement : je sentis l’énergie parcourir mon oreillette. Quelqu’un aller y parler.

« Comprenez que la personne en question a empilé un tas d'ordures nauséabondes dans les canaux du Dojo Yakuza, bloquant toutes les canalisations, et forçant les jap's à fuir une partie de leur immeuble. Partie par laquelle vous allez vous infiltrer. Je vous raconte pas comment la dite personne s'y es prise, mais je crois qu'elle est devenue insensible sur le plan olfactif à force de vivre dans la me... »

« C'est compris, Liana. Le Parrain exige de toi une neutralité parfaite en mission. »

« Toutes mes excuses Ai-more. Je ne recommencerai plus, promis. Mr Wolfe ? Pourrais-je entendre votre voix que l'on dit sensuelle dans le tout-Hatfield ? C'est pour la reconnaissance vocale, n'allez pas croire autre chose. »

« On dit que ma voix est sensuelle ? Et bien, je dois avouer que je n’en avais pas la moindre idée. Liana, c’est ça ? Ravi de faire votre connaissance. Je compte sur vous pour me guider, ce soir. N’hésitez pas à me demander l’impossible, je le fais tous les jours. »

Apparemment, la « présence » d’une femme dans l’équipe relaxait les hommes de main. Déjà quelque peu surpris de me voir voler – bien que ma capacité soit bien connue en ville, le voir est toujours différent – l’intervention de cette Liana leur avait fait oublier le danger. Ils rigolaient bêtement, sans faire attention que l’un d’entre eux marchait dans une flaque que je préférerais ne pas décrire.

Je me préparais donc à suivre les instructions et les pas de Valente, en volant, bien droit, au milieu des tunnels parcourant toute notre ville.
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Luciano Valente
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Dim 11 Déc - 18:00

Une main grise guidant l’épée de la justice

Bien, Le Light ne semblait aucunement tendu. Et comme l'avait deviné Luciano, il était du genre à vouloir impressionner. Tant mieux.

Après avoir marché quelques temps sous la ville, dans un silence nerveux brisé de temps à autre par un calembour de Liana, ils arrivèrent sous une nouvelle bouche d’égout. Aux pieds de l'échelle était empilé un tas d'immondice qui dégageait une odeur véritablement insoutenable. Cependant Luciano et ses hommes s'étaient équipés de masques à gaz légers, dans l'idée de ne pas répandre les pattes du midi sur leurs costumes soignés (toujours impeccables malgré cette petite randonnée salissante).


- Nous y sommes, indiqua Liana, alors que deux hommes montaient dans les hauteurs. Mr Wolfe, je vais me concentrer sur vous, les autres connaissent leur rôle. Avant toute chose, vous ne devez EN AUCUN CAS affecter le circuit électrique de l'immeuble sans mon autorisation. Surtout pas. Grosse erreur. Et cela implique donc de vous déplacer NORMALEMENT. Bon, bien sûr, vous pouvez la jouer empereur Palpatine, mais on-ne-touche-pas aux circuits. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, ordre du Parrain, mais croyez-le, c'est dans votre intérêt.

- Il n'y a personne, indiqua l'un des deux gardes qui avait passé sa tête au travers de la bouche d'égoût, via son micro.

- Très bien, alors allez-y !

Ils débouchèrent au fond d'un jardin zen, caché du dojo par de nombreux arbres taillés. Difficile de se croire en ville. La végétation les entourait. Même le bruit des voitures ne leur parvenait pas. Le Dojo, quant à lui, était bien visible grâce aux nombreux lampions qui l'illuminait de toute part.

- Mr Wolfe, voici le premier objectif. Au premier étage de ce Dojo, directement en son centre, se trouve une salle qui n'a rien à y faire, remplie de boutons et de diodes lumineuses. Votre mission va être de la sécuriser AVANT que quelqu'un d'autre ne joue avec les boutons. En théorie, ce serait impossible sans vos pouvoirs, car ces typiques portes coulissantes sont en fait à verrouillage électrique, encore une fois, et ne sont pas , comme on pourrait le croire, à base de bambou. Cependant, NORMALEMENT les dites portes seront ouvertes quand vous arriverez. Neutralisez au plus vite les gens à l'intérieur et attendez la suite des instructions. Deux hommes vous guideront jusqu'à la dite-salle : veillez à les garder en vie, je vous en serais reconnaissante.

Tout le monde était sorti, à présent. L'arme au poing, ils avancèrent discrètement. L'unique vigile qu'ils croisèrent ne les aperçut même pas, tapis dans le noir, et fit demi-tour très vite, fuyant l'odeur nauséabonde qui devait encore flotter dans l'air.

- Ils ont tous des talkies et sont en permanence en contact radio. On évite de les tuer tant qu'on est pas repéré.

Ils parvinrent sans encombre jusqu'au flanc droit du bâtiment. Là, caché dans un buisson, ils aperçurent deux entrées, l'une qui donnait sur le rez-de-Chaussée, l'autre qui s’enfonçait sous terre et était fermée par une épaisse porte métallique, contrairement à l'autre dont la porte avait un aspect bien plus traditionnel. Chacune était gardée par deux gardes, en costume traditionnel mais équipé d'arme automatique en plus de leur katana.

Le petit groupe s'était arrêté, les armes pointées sur les gardes qui ne pouvait pas les voir.


- On attend notre diversion, expliqua Ailill en coupant court à toute question de la part de Gordon.

Au même instant, un crissement de pneu se fit entendre dans le lointain, suivit d'une rafale de mitrailleuse et d'une explosion. Des cris se firent entendre et les gardes devant l'entrée du dojo rentrèrent à l'intérieur après avoir écouté leurs talkies d'un air fébrile. Les deux autres se renfoncèrent dans le tunnel en regardant de toute part, l'arme au clair. Cependant, la porte principale ne s'était pas refermée. L'un des deux gardes semblait avoir oublié de la fermer.


- Maintenant, indiqua calmement Luciano.

Les deux gardes furent abattu silencieusement, et alors que quatre hommes descendaient dans le tunnel, Luciano, Gordon, Ailill et les quatre autres s'engouffrèrent dans le dojo...



Je m'incline très très très bas devant l'infinie patience, la pugnacité et l'efficacité de mon estimé collègue et m'excuse encore plus bas pour mon retard conséquent et la qualité de mon rp (je suis un peu rouillé...)
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Gordon Wolfe
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Ven 16 Déc - 21:39

Une main

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l’épée de la

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Avec Luciano Valente
Nous continuions notre chemin sous la ville. Vraiment, cette odeur ne m’avait pas manqué ; mais la retrouver me faisait presque sentir de la nostalgie. Une nostalgie douloureuse, du temps où chaque jour pouvait être mon dernier, et où chaque course était une échappée. C’était la première fois que je sentais l’odeur des égouts avec un sentiment de confiance brûlant en moi, malgré ma position particulière dans cette mission. Valente semblait vraiment aimer les mystères… un homme étrange.

Le trajet se passa sans encombre. Liana, n’étant pas présente sur place et n’ayant probablement jamais participé à une mission de la sorte, lançait quelques blagues dans nos écouteurs. Les rires n’étaient pas très convaincus : l’appréhension se sentait dans chaque fibre de ces hommes. Enfin, sauf pour le chef de la Famille, qui avait l’air aussi calme que s’il était en pleine visite touristique.

Les mafieux avaient sortis des masques à gaz, probablement pour couper l’odeur – du moins, c’est ce que j’en déduis, étant donné qu’ils ne m’en proposaient pas. Ils n’avaient pas vraiment l’air de vouloir me tuer, et je pensais Valente assez intelligent pour savoir que je ne mourrais pas avec une méthode aussi banale. Mmh… des masques à gaz. Ils étaient un peu précieux, pour des hommes de main.

Une montagne de composition vaguement identifiable semblait indiquer notre destination. Deux hommes commencèrent à grimper l’échelle ; je les observais, toujours en suspension au-dessus des eaux usées de la ville. Liana me donna quelques instructions pendant que ses collègues s’approchaient de la sortie :

« Mr Wolfe, je vais me concentrer sur vous, les autres connaissent leur rôle. Avant toute chose, vous ne devez EN AUCUN CAS affecter le circuit électrique de l'immeuble sans mon autorisation. Surtout pas. Grosse erreur. Et cela implique donc de vous déplacer NORMALEMENT. Bon, bien sûr, vous pouvez la jouer empereur Palpatine, mais on-ne-touche-pas aux circuits. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, ordre du Parrain, mais croyez-le, c'est dans votre intérêt. »

C’était vraiment étrange. Qu’est-ce qui pouvait bien m’empêcher d’entrer dans les circuits ? Ou de m’y déplacer ? Je n’avais rencontré aucun problèmes auparavant… peu importait. Je devais lui faire confiance : Valente avait probablement une raison précise de me forcer à marcher à ses côtés. Outre cette interdiction, je remarquais la référence à Star Wars dans le sermon de ma nouvelle guide. L’empereur Palpatine ? C’était une première. On ne m’avait jamais comparé à lui, auparavant… j’imagine que c’est ça, de travailler avec les méchants. Peut-être se considéraient-ils plus comme des Siths que des Jedis.

Avant que je puisse lui répondre, l’un des gardes alpiniste nous informa que la voie était libre. Je laissais toute l’équipe sortir des souterrains avant de les suivre, sans même toucher l’échelle. C’est là l’un des avantages d’être capable de voler – on peut faire beaucoup de choses sans bouger.

La plaque d’égout était située dans un jardin à la japonaise, quelque peu à l’écart du bâtiment qui devait être notre objectif. Etrangement, nous n’avions plus l’impression d’être au beau milieu d’Hatfield : un silence apaisant nous enveloppait malgré la tâche qui nous faisait face. Un calme avant la tempête.

Liana m’indiqua mon objectif, une salle de commande jusqu’à laquelle je ne devrais avoir aucun mal à arriver. Deux gardes m’accompagneraient pour me montrer la voie, et la jeune femme me conseillait de ne pas déclencher l’alerte : rien de bien compliqué. J’observais le bâtiment : quelques gardes étaient postés à l’arrière, mais en-dehors de cela, il ressemblait vraiment à un dojo. Seule une porte semblant mener au sous-sol dénotait avec son apparence d’entrée de bunker.

L’homme proche de Valente m’informa qu’une diversion nous permettrait d’entrer sous peu, et comme si ses mots avaient activés le destin, les bruits d’une attaque résonnèrent du côté de la rue. Les gardes s’empressèrent de rejoindre leurs camarades afin de protéger le dojo ; mais, dans leur précipitation, ils laissèrent la porte ouverte, me permettant d’atteindre mon objectif.

« Maintenant. »

Les mots du mafieux nous mirent en mouvement. Les deux gardes gardant l’entrée du tunnel, encore à leur poste, moururent sur-le-champ, quatre hommes de mains investissant le souterrain. Le reste de l’équipe me guida dans le bâtiment, à travers la porte laissée ouverte.

« Il est peut-être un peu trop tard pour dire ça, mais si vous pouviez éviter de tuer qui que ce soit… ça m’arrangerait un petit peu. »

Les mafieux me lancèrent des regards interloqués, comme se demandant quelle autre solution ils avaient que de tuer leurs ennemis. Bon… je m’en occuperais moi-même. A peine entrés que deux gardes me firent signe de les suivre, le reste de la troupe se dirigeant avec le chef de la Famille dans un autre couloir. Ils devaient donc me guider jusqu’à la salle de commande ; leur objectif n’était pas de se battre. J’étais la main armée ; l’épée qui les protégerait.

Mes guides s’arrêtèrent à un angle du couloir pour vérifier si la voie était libre. Bon sang… si je pouvais entrer dans le réseau, j’aurai pu inspecter tous le bâtiment et connaitre le nombre de gardes et leurs positions. Mais non, Valente insistait sur ma présence physique à cette mission. Il affirmait qu’il avait une raison, mais y en avait-il vraiment une ? Il était si mystérieux…

Les mafieux me firent signe que des ennemis nous barraient la route. Je me mis à léviter à quelques centimètres du sol avant de me faire glisser d’un coup au milieu du couloir. Deux yakuzas tournèrent la tête vers moi, surpris. Mais il était déjà trop tard : j’avais déjà analysé la situation. Mes bras étaient levés devant moi, et avant qu’ils n’eurent la possibilité de lever leurs armes, mes éclairs jaillirent de mes mains. Light Blue Burst ! Les gardes s’écroulèrent, assommés, le cerveau momentanément frit par l’énergie. Alors que mes guides s’approchaient, je cachai les corps dans une salle adjacente, comme si de rien n’était. Nous arrivâmes à un escalier ; par chance, aucun autre garde ne se présenta sur notre route, et nous parvînmes rapidement à la salle.

Un seul homme était debout au milieu du couloir, devant la porte menant à notre objectif. A notre arrivée, il se tourna vers nous et pointa sa mitrailleuse en notre direction. Je voyais un katana à sa ceinture ; je mettais le mien au clair et m’avançait, faisant signe aux mafieux de patienter. Je supposais un certain code d’honneur à l’homme qui me faisait face, et espérais qu’il choisirait de ne pas tirer.

Par chance, et peut-être grâce à mon costume, il n’avait pas dû me reconnaitre, ou avait simplement décidé que la façon la plus honorable de me faire face serait au fil de nos lames. Il passa son fusil dans son dos et sortit son katana de son fourreau. Nous approchâmes l’un de l’autre, lentement, attendant le premier coup de l’autre. Il finit par commencer l’attaque, un rapide cri accompagnant son coup. Avec une vitesse surhumaine, je parais et ripostait, mais lui avait réussi à esquiver au dernier moment. Un adversaire de taille : peu seraient capable d’esquiver l’un de mes coups.

« Vous êtes un combattant honorable. Je vois que vous ne portez pas cette lame sans raison. »

Son regard durcit, et il se jeta à nouveau sur moi. Mais j’esquivais plus rapidement qu’il n’aurait pu réagir et lui fauchait les pieds, le mettant au sol en un instant. La pointe de mon katana se retrouvait sur sa gorge.

« Ce fut un bon affrontement. »

Je lançais une décharge au travers de ma lame, débouchant directement dans sa gorge et l’assommant sans plus tarder. Je rengainais mon arme avant de ranger la sienne et de le prendre sur mon épaule, et nous atteignions alors notre objectif. La salle, comme l’avait décrite Liana, était « remplie de boutons et de diodes lumineuses ». Je n’avais aucune idée de la fonction des machines qui se trouvaient là, mais une chose était sûre : elles n’avaient rien à faire dans un dojo.

Je repensais à l’homme posé sur mon épaule alors que je le posais dans un coin. Pourquoi ne m’avait-il pas reconnu ? Etait-ce vraiment mon accoutrement inhabituel ? Le costume fit dériver mes pensées vers Valente. Vraiment, m’avoir interdit d’utiliser les fils électriques… quelle drôle d’idée. Ce pourrait-il que ce soit justement en raison de mon costume ? Après tout, il semblait véritablement ravi de m’en avoir fait porter un à nouveau. De là à me forcer à rester sous ma forme physique… le chef de la mafia aimait-il vraiment les vêtements à ce point-là ? Ou était-ce vraiment mon complet qui le mettait dans cet état-là ?

Je chassais ces pensées et me recentrais sur la mission. Je refermais les portes sans bruits alors que les mafieux s’affairaient avec les machines. Nous avions remplis notre mission : de nouveaux ordres ne devraient pas tarder à nous parvenir. Et si ce n’était pas le cas, ce seraient des yakuzas qui nous tomberaient dessus sous peu…
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Luciano Valente
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Jeu 5 Jan - 18:04

Une main grise guidant l’épée de la justice

Une voiture noire se mit à pétarader dans la rue. Les badauds se retournèrent, intrigués par un bruit aussi agressif dans cette partie du quartier pourtant tranquille. Le véhicule déboula à fond de train, sans ralentir, forçant certains piétons à s'éloigner précipitamment de la route, jusqu'à freiner brutalement devant le dojo traditionnel, au centre d'une avenue étouffée par son énorme jardin encombré de hauts cerisiers japonais.

La foule se mit à crier quand des rafales de tirs eurent lieu. Et quand les hommes se tenant aux portes tombèrent au sol. Certains passants se mirent à fuir la scène, alors que d'autres, presque mécaniquement, sortaient leurs portables pour filmer les occupants de la voiture passer les grandes portes de l'épais mur qui ceinturait le jardin entourant le bâtiment.

A l'intérieur, des ordres cinglaient l'air aussi sèchement que les balles des sulfateuses. Les Yakuzas survivants se mirent rapidement à couvert, se cachant derrière les arbres, les voitures garées devant l'entrée, la balustrade du premier étage... Et la riposte fût lancée, forçant leurs assaillants à se plaquer aux portes afin de se couvrir. Les balles continuaient à fuser, mais c'était en vain cette fois. Aucun des deux camps ne pourraient prendre l'avantage. Et la situation s'éterniserait jusqu'à ce qu'un autre facteur intervienne, ce qui pouvait prendre un certain temps.

Un certain temps, c'est tout juste ce qu'il fallait à Luciano. Il avançait dans les couloirs vides du Dojo, escorté par Ailill et deux gardes qui le serraient de près, leurs armes braquées devant eux.

Un Yakuza fit alors irruption face à eux. Il ouvrit de grands yeux, visiblement plus surpris que les quatre italiens qui l'abbatirent froidement. Le corps tomba dans un bruit sourd, une balle logée dans le front.


- Nous y sommes presque, annonça Ailill alors que les deux subalternes sécurisaient leur avancée, les yeux rivés sur l'écran de son portable. C'est après ce couloir, si l'on en croit notre informateur. Mais il est sans doute sous bonne garde.

- Si tu pense à Mhy-azzaq-ki, il sera sûrement bien à l'abri dans leur planque secondaire à Tokyo. Il a peut-être des kamikazes parmi ses hommes, mais lui n'en n'est pas un.

- Bien, Néanmoins, si vous voulez bien me permettre, je ne veux prendre aucun risque.

Le dévoué secrétaire posa une main sur l'épaule de son Parrain, mit l'autre dans sa poche, et tout deux disparurent.



***


- Salle de contrôle sécurisée, indiqua l'un des gardes de Gordon dans son oreillette.

- Bien reçu, Mario, répondit Liana. Mr Wolfe, il faut faire très vite. Vous devriez trouver un gros panneau plein de disjoncteurs. Vous l'avez ? Super. Surtout n'y touchez pas. Si je ne me trompe pas, l'un d'entre eux est retiré et un fil le remplace. Vous voyez ? Ce fil est branché à l'une de ses extrémité à un gros bouton rouge. Lui non plus, vous y touchez pas. Par contre je vais vous demander de toucher au fil et de TRÈS DÉLICATEMENT retirer une partie de l'isolant qui le recouvre avec le canif que mon partenaire vous tends. Il ne faut surtout pas que vous entriez en contact avec le fil, Mr Wolfe. Vous saviez que quand vous utilisez l’électricité pour vous déplacer, vous provoquez une très légère variation de tension ? C'est la moindre des choses, en vérité, pour un pouvoir aussi puissant. Eh bien ces Yakuzas vous ont tendus un piège. Je ne peux pas vous en dire plus, mais si un différentiel de tension correspondant à votre rentrée dans ce circuit électrique, un truc pas cool va arriver. Pas cool du tout. Sauf que maintenant, ils vont pas tarder à comprendre qu'ils ont pas accès à leur salle de contrôle, et vont tout faire pour provoquer une baisse de tension en sectionnant un fil quelque part dans le dojo. Votre rôle, c'est de maintenir la tension égale à elle-même dans tout le bâtiment.

Alors que Wolfe s'affairait, Mario sortit de son sac une grosse boîte carrée reliée à une bobine de fil recouvert d'une épaisse couche d'isolant pendant que son coéquipier surveillait l'entrée désormais refermée.


C'est un Volt-Mètre un peu particulier, expliqua Liana. Mario va le brancher à la partie que vous avez dénudé, et vous pourrez lire la tension dans le bâtiment. L'idée, c'est que vous serviez de générateur auxiliaire. Vous posez vos mains sur le Volt-mètre, et dès que sur l'écran, la tension change, vous vous projetez dans le circuit à la recherche de la faille, et vous créez un pont électrique incassable entre les deux sections de fils. Il y a un délai d'une demi-seconde entre la baisse de tension et la conséquence désagréable dont je vous parle, mais avec vos réflexes inhumains, ça va le faire, non ? En plus vous n'avez même pas à vous soucier des menaces extérieures, Mario et Luigi s'en chargent !


***


- Je te l'accorde, tu avais raison d'être méfiant.

Luciano et Ailill venait de réapparaître aux côtés de leurs hommes grièvement blessés. Une énorme explosion qu'ils n'avaient pas ressenties avait éventré la façade et la porte imposante qui leur barraient le chemin une seconde avant. Le sol était jonché des restes du kamikaze qui avait attendu que ses hommes ouvrent la porte avant de se faire sauter.

- Comment vont-ils ? Demanda Luciano à Ailill qui entama un diagnostic des deux gardes.

- C'est incroyable qu'ils n'aient pas sautés avec ! L'explosion aurait dû les vaporiser !

- Les Italiens sont solides. Mais leurs costumes y sont sans doute aussi pour quelque chose. On peut remercier notre département de recherche en armement. Donne moi la clé et charge toi d'eux.

L'Irlandais s'exécuta et tendit à son Parrain une clé USB à l'aspect usé. Luciano s'engouffra alors par l'ouverture béante dans le mur et pénétra dans une salle encore obscurcie par la poussière qui n'était pas entièrement retombée. Il évita les débris de cadre, de vase, de vieilleries antiques, de sabres ancestraux qui formaient comme un immense tapis de métal et de verre au sol.

Il se dirigea vers le fond de la salle où plusieurs armures de Samouraï le fixaient froidement. Il se dirigea sans hésitation vers l'une d'elle, le dépoussiéra un peu, et brancha sa clé dans un port USB camouflé sous un cache dans le cou. Il la contempla durant quelques instants ou rien ne se passa.


Puis une voix mécanique sortit des tréfonds de l'armure alors que des diodes rouges s'allumèrent à la place des yeux :

- Bonjour, référant. R-r-r-r- « ravi » de vous revoir.
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Gordon Wolfe
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Ven 6 Jan - 11:21

Une main

grise guidant

l’épée de la

justice

Avec Luciano Valente
Je n’entendais aucun bruit dans le dojo. A l’extérieur, en revanche, des bruits de combat se faisaient entendre. Il n’y avait que peu de chances que des gardes viennent vers notre position, finalement ; tout du moins, ils ne viendraient pas en trop grand nombre pour l’instant.

Un garde informa le reste de l’équipe que notre mission était terminée. Liana se remit alors à me parler, m’indiqua les actions que je devais effectuer.

« Vous devriez trouver un gros panneau plein de disjoncteurs. Vous l'avez ? Super. Surtout n'y touchez pas. »

Ha. Très bien… comprenant que ma mission n’était plus de servir de garde à mes gardes, je rangeais mon katana et approchais du panneau électrique. Comme Liana me l’indiqua alors, l’un des disjoncteurs avait été retiré, remplacé par un fil. Au bout de celui-ci, un bouton rouge à l’air suspicieux semblait vouloir être utilisé. « Lui non plus, vous y touchez pas. » Oui, ça paraissait évident, jusque-là ; après tout, nous étions en territoire hostile, et généralement, les gros boutons rouges, chez les méchants, voulaient rarement dire « sers-moi une tasse de café ». Mario, l’un des deux gardes, me tendit un petit canif. Ce n’est pas comme si j’avais un katana attaché à mon côté, mais bon, pourquoi pas après tout. Je le pris alors que Liana m’informait que j’allais devoir dénuder le fil sans toucher le cuivre pour autant.

Et bien.

Les missions de Valente commençaient vraiment bien… J’espérais que, les prochaines fois, je n’aurai pas à réaliser des actions de chirurgie de mouche. Mais bon, maintenant que j’étais là… J’écoutais Liana m’indiquer que les yakuzas m’avaient tendu un piège qui s’activerait à mon entrée dans le réseau – sans pour autant m’indiquer de quoi il s’agissait – tout en commençant à découper le plastique. Je concentrais toute mon attention dans mes mouvements. Aucun geste brusque, aucune erreur n’était possible. Le temps s’écoulait plus lentement que d’habitude, semblait-il, et la lame du couteau suivait le pourtour du fil en glissant avec fluidité. Après ce qui me parut une éternité, les quelques secondes du découpage du câble se terminèrent.

« Votre rôle, c'est de maintenir la tension égale à elle-même dans tout le bâtiment. »

Maintenir la tension ? Wow. Je n’aurai peut-être pas dû dire à Liana qu’elle pouvait me demander l’impossible, ça devenait vraiment difficile. Si les yakuzas décidaient de couper un fil, comme elle me l’indiquait, je devrais trouver un moyen de rétablir la connexion, puis de revenir à la salle des machines.

Le bon Mario commença à brancher une grosse boîte métallique au fil dénudé. Liana me présenta alors ma mission : utiliser ce Volt-Mètre pour lire la tension du bâtiment, et rétablir la connexion si elle changeait d’un iota. Le seul problème était que pour ça, je n’aurai qu’une demi-seconde pour remarquer que la tension avait changé, entrer dans le système, trouver la faille et la réparer. « Mais avec vos réflexes inhumains, ça va le faire, non ? »

Et bien.

Mais le plus surprenant était encore à venir, car Liana m’informa que mes deux acolytes mafieux se dénommaient Mario et Luigi. « Mario et Luigi. » Mario et Luigi. Wow. Le chef de la mafia italienne avait vraiment un problème, de ce que j’en comprenais… il avait quand même osé envoyer en mission Mario avec Luigi. Je me demandais alors si leur air quelque peu morose indiquait que c’était la première fois qu’on les envoyait en mission comme partenaires, ou s’ils n’avaient jamais eu d’autre acolyte. Valente devait avoir un sens de l’humour.

Je me recentrais sur le Volt-Mètre, et n’eus pas à attendre longtemps avant que la tension ne change. Enfin… une minute entière, bien que ça ne paraisse pas spécialement long, pour moi, ça le fut. Et quand les chiffres de la machine se mirent enfin à changer, une vague de bonheur m’emplit presque. Après tout, observer le cadran  avec une attention décuplée était épuisant, et à la fois très ennuyant. J’entre donc dans le système, et fais rapidement le tour du bâtiment jusqu’à à trouver le fil sectionné. A l’extérieur, un Yakuza est encore penché sur le câble, des cisailles à la main. Derrière lui, deux autres japonais. Pas de soucis.

Je sors du réseau dans une violente explosion électrique, assommant immédiatement les trois criminels. Ma main, elle, tient les deux bouts du câble : j’agis comme un fil de cuivre moi-même, laissant l’énergie circuler de façon tout à fait normale. Debout entre trois hommes électrocutés et endormis, la main sur un fil électrique, je regarde la situation dans laquelle je me trouve.

Et bien.

J’ai l’air malin, maintenant ! Si je lâche le fil, un évènement très négatif sur lequel je n’ai aucune information devrait se déclencher. Je suis un peu coincé, là… Je me retourne vers le mur duquel le câble sort. Un mur tout à fait habituel ; dans ma situation, la plupart des gens seraient forcés d’attendre que la situation se termine, mais pas moi. Je pose ma main libre sur le mur. Electric Overdrive ! Le mur prend une légère teinte bleuté. Je pose les deux bouts de câble dessus. Joule Heating. Sous l’effet de la chaleur, le plastique des câbles se met à fondre et s’accroche à la paroi, faisant entrer les câbles en contact avec la partie électrifiée. Bon, et bien… normalement tout est réglé ! N’ayant entendu aucune explosion, alarme, ni la voix de Liana criant que j’avais fait échouer la mission, j’estime avoir réussi mon coup. Bien sûr, le système n’est pas le plus discret du monde, mais il tiendrait, et si un Yakuza décidait de couper le système au même endroit, au moins, ça irait plus vite de le réparer.

Il ne me reste plus qu’à retourner voir Mario et Luigi. Mais une pensée me vient, tout à coup. Je ne pouvais pas entrer dans le système avant que le réseau ne soit brisé, et maintenant que je l’avais réparé… le risque était que, sur le chemin du retour, la conséquence négative se déclenche. Bien que cela me prendrait plus de temps, je prenais donc le parti de revenir à la salle des machines en volant. Je connaissais bien le bâtiment, maintenant que je l’avais visité sous forme énergétique – cela ne me prenait qu’une dizaine de secondes de revenir à mes alliés. Un Yakuza approchait de la porte de notre salle. Bien que Liana m’avait informé que les mafieux s’occuperaient des ennemis, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion : après tout, ils risquaient de liquider tous les japonais qu’ils croiseraient, malgré ma demande. Aussi, j’envoyer voler notre ennemi avec un Magnetic Blast, l’assommant par ce biais, annonçais mon retour aux Plombiers afin qu’ils ne me tirent pas dessus et entrait dans la salle.

Me replaçant devant le Volt-Mètre, je continuais à surveiller la tension du réseau. Même si une autre attaque se produisait, je n’aurais qu’à refaire les mêmes actions que précédemment : je devais juste rester attentif. Rien de bien compliqué.

Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre des nouvelles de Valente.
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Mar 10 Jan - 21:19

Une main grise guidant l’épée de la justice

Un corps vola dans le couloir en hurlant un bruit japonais parfaitement cliché et raciste.

- Tiens, un ya-koopa.

- T'es lourd...


- Superbe, Mr Wolfe. Continuez à les maintenir hors des cables. Restez prudents tout de même, il en reste encore une bonne vingtaine.

- A toutes les unités, içi Giorgio. Des renforts ennemis seront là dans 7 minutes. Passez la vitesse supérieure !

- Argh... Bien reçu chef. Équipe B, où en êtes vous ?

- On a rencontré de la résistance imprévue dans les sous-sols ! Le colis est sécurisé, mais on arrive pas à sortir !

- C'est pas vrai... Parrain, ça donne quoi de votre côté ?

Le micro crachotait les voix de ses agents qui criaient de toute part. Des explosions et des tirs retentissaient encore à l'extérieur, mais la salle qu'ils avaient investi était d'un silence en décalage avec le reste de la situation.


- Içi Ailill. On a finit ici, mais nos deux hommes sont à terre. Est-ce que le Light peut tenir la salle tout seul ?

- Non, il faut au moins une personne dans la salle en continu !

Le secrétaire échangea un regard avec Luciano qui acquiesça.

- ça ira. Mario, rejoins moi à la salle des trophées, tu va m'aider à les évacuer.

- Bien reçu.

Ailill raccrocha et tourna la tête vers son Parrain.

- Vous êtes certain que ça ira ?

- Je n'ai pas encore récupéré toutes mes-es-es fonctions,ajouta l'armure.

Luciano regarda son adjoint et le colosse de fer et d'acier tour à tour de son regard inexpressif. Ses deux diodes rouges le fixaient en retour, regard humain bloqué dans un carcan de ferraille.

- Parrain ? Quels sont les ordres ?

Il attendit quelques instants, poursuivant sa contemplation. Puis, sans le quitter des yeux, il clôtura :


- Expliquez-lui tout. Nous prenons la situation en main.

Liana sembla hésiter, loin de l'action, probablement derrière un écran. Finalement, sa voix résonna dans leurs oreillettes.

- Ok Mr Wolfe. Comme je vous l'ai dit, les Jap's vous ont tendus un piège. Avec le grabuge du début de semaine, ils voulaient vous attirer ici. La probabilité que vous usiez de vos pouvoirs pour pénétrer dans la bâtisse étant assez élevée, ils ont dotés leurs câbles de détecteurs de variation de tension, et ont procédé à une prise d'otage dans la plus grande des discrétions. Des gens du peuple, des innocents, des inconnus, qu'ils ont attaché au sous-sol, avec une bombe liée à leurs récepteurs. Une petite hausse et c'était une explosion qui aurait détruit le bâtiment, une partie de l'avenue, et les otages. Ils cherchaient à vous rendre responsable aux yeux de tous, mais surtout aux vôtres, de la mort de plusieurs innocents. Votre réputation et votre confiance en vous aurait été ébranlée. Et la bombe aurait sauté une semaine plus tard si vous n'aviez rien fait. On vous aurait accusé de négligence. Bien entendu, les yakuzas étaient prêt à mourir, pour vous jeter en disgrâce.

Elle marqua un temps.

- Vous faites confiance au Parrain, désormais ?



***


- Reculez ! Reculez !!

Les citoyens terrifiés se plaquèrent le mieux qu'ils purent contre la paroi, regardant avec effroi la bombe déplacée par leurs sauveurs contre le même mur, à l'abri des balles de leurs adversaires qui fusèrent vers eux.

- Il n'y a vraiment aucune autre issue ?

- Négatif ! Ils sont rentrés par la même porte que nous !

- Les gars, j'ai presque plus de munition !

- ATTENTION !!


Un yakuza torse nu déboula dans le couloir en hurlant, portant une charge de C4 à la ceinture que l'un des mafieux s'empressa de faire sauter. L'explosion retentit dans le sous sol, faisant vibrer les murs et s'écrouler des morceaux de plâtre. Tous scrutèrent la bombe, l'estomac noué, priant pour que rien ne lui tombe dessus.

- C'est le troisième kamikaze et il est arrivé plus loin que les précédents ! Gueula le chef du groupe alors que la fusillade ennemie reprit. S'ils passent, c'est foutu !

- Attendez Chef ! Y a un truc !

De la fumée commençait à envahir le couloir et recouvrit leurs adversaires à l'abri dans un couloir annexe. La visibilité chuta, les néons eux-mêmes devenant impuissant à éclairer quelques centimètres devant eux.

- Ils nous ont jetés un Lacrymo ? Murmura l'un des garde.

- Je crois pas, répondit son supérieur sur le même ton. J'ai plutôt l'impression que c'est...

La voix de leur Parrain le coupa alors, retentissant dans le sous sol, se répercutant sur les cloisons, s'exprimant dans un japonais parfait :


- 千頭を持つ閣下ヘビ一族のメンバー!あなたは私のゲームのセンターピースの1の私を奪うしよう!しかし、あなたは王のように取ることができることを忘れに過失が示されています...

Les yakuzas se retournèrent en criant des ordres, leurs armes pointées vers la brume, parés à tirer.

- チェックメイト。

Deux diodes rouges s'allumèrent alors dans l'obscurité, et le bruit d'un sabre dégainé se fit entendre.
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